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Nous vivons l‘ère du dénigrement de l‘islam entant que religion et entant que culture. Le monde occidentale rejette l‘islam et l‘accuse de toutes les tares et de tous les maux. Pourtant le monde musulman n‘a jamais cherché à nuire à l‘occident, bien au contraire. C‘est l‘occident qui a colonisé et dérobé les richesses des terres d‘islam de la mer Méditerranée jusqu’au pacifique.

L’hégémonie et l’expansionnisme européen au 18ème et au 19ème siècle constituent la cause de l’immigration et le mouvement des populations musulmanes des anciennes colonies vers l’Europe. L’Europe avait besoin de main d’oeuvre, pour faire rouler ses usines, extraire son charbon, nettoyer ses villes, exécuter des travaux ingrats etc..

Des familles maghrébines, africaines, pakistanaises, hindoues, bengalies, indonésiennes, malaysiennes, turques issues, pour la plupart d’anciennes colonies européennes, désargentées, sous développées, auxquelles on a volé toutes les richesses et qu’on a maintenu dans le sous développement et l’indigence. Se voient contraintes de se déplacer vers cette Europe qui a démuni leurs pays, à la recherche d’un gagne pain.

Ces différentes ethnies d’une même religion, mais de différentes cultures sociales, se sont installées en Europe. Elles sont devenues une partie du tissus social de leurs pays d’accueil, tout en vivant dans des HLM ( Habitation à loyer modéré) et des ghettos, elles sont discrètes, effacées et travailleuses.

Le problème a commencé à se poser pour l’Europe, lorsque la deuxième et la troisième génération de ces immigrés ont commencé à voir le jour. De nouvelles générations de citoyens-étrangers. Ils sont citoyens par leur droit de sol et étrangers à cause de leur culture et du milieux immédiat dans lequel ils grandissent et aussi à cause de la couleur de leur peau. Leur milieu familial est musulman et la société où ils évoluent est laïque et libérale. Qui ne connaît que ‘Fatima, la domestique’ et ‘Mohamed le jardinier’

Ces jeunes générations nées loin de leur pays d’origine (celui de leurs parents) mais qui y restent toutefois liés, par les liens de sang et de la culture, qui a bercé leur enfance. Se retrouvent déchirées entre deux mondes, celui de leur quotidien au sein de leur famille et celui dans lequel, elles doivent bâtir leur avenir et s’intégrer. Ce dernier est d’apparence tolérante et ouverte, mais en réalité raciste et sélectif. Pourtant ces jeunes nés en Europe, ont été trempés dans la culture occidentale et se considèrent aussi européens que les européens pure souche.

Au fait c’est un dilemme que vivent ces deuxièmes et troisièmes générations d’immigrés. Elles sont nées dans ces pays occidentaux, mais n’en possèdent pas l’apparence. Elles n’ont connu que l’école et la rue, dans leurs villes natales, qu’il s’agisse de Paris, Berlin, Londres ou Amsterdam. Pourtant ces jeunes se sentent, contre tout attente, étrangers et marginalisés. Ils ont beau étudier, s’instruite, gravir les échelons de la société. Ils n’en restent pas moins ‘aliens’ à cause de leur peau, basanée ou carrément noire et de leurs cultures originelles.

Cette crise d’identité brisent ces enfants d’immigrés, et réduit en cendre leur ambitions d’integration effective. Ils sont européens de naissance et musulmans de culture. Autrement dit, ils deviennent un mélange malvenu, qui n’appartient à aucune des deux cultures. C’est là que commence la crise. Le tapage médiatique qui dénigre leur culture, les traite de terroriste, ainsi que la politisation et l’instrumentation de leur religion. Les met au bas de la société, qui est normalement sensée être la leur.

Ces générations qui n’ont pas toutes réussi une intégration à l’occidentale et qui ont échoué dans leur parcours scolaire qui se sont frottés à leurs pairs occidentaux et qui ont connu l’amalgame, le rejet et le racisme. Tous ceux là commencent à se poser des questions sur leurs origines, sur le pourquoi du rejet qu’ils rencontrent à tous les niveaux.

Ils ne peuvent continuer à être dénigrés et considérés comme citoyens deuxième ou troisième classe. leur dignité et leur amour propre, sont bafoués. Cette société qui les a vu naître et qui, pourtant leur refuse une reconnaissance entière. Beaucoup d’entres eux se sont attaqués au problème en écrivant des livres et en analysant le phénomène, en le critiquant et en le montrant du doigt, d’autres ont cherché la vengeance?

C’est bien là qu’intervient l’extrémisme et le fanatisme. Plusieurs parmi ces générations bannies ont trouvé refuge dans un extrémisme à connotation religieuse, créé spécialement pour eux. Tourner le couteaux dans la plaie et frapper la où ça fait le plus mal, l’ego. Présenter l’islam comme une arme capable de venger les souffrances sociales subies par cette catégorie.

Ne pouvant se résigner et accepter le statut quo imposé par la société qui les a vus naître. Ces jeunes, par réaction, ont commencé à exhiber leurs origines lointaines. Un sursaut ostentatoire, dans la façon de s’habiller, de prier et d’exhiber leur appartenance à une autre culture, dont, en réalité, ils ne connaissent que les rudiments. Rappeler à chaque fois, qu’ils sont là, par leur naissance, mais qu’ils sont aussi fiers de leur origine.

Prenant l’exemple de la France, les frictions commencent, lorsque les femmes échangent leurs minijupes contre une burqa ou un foulard. Les hommes, eux laissent pousser la barbe et s’habillent en afghan. L’apparence est devenue une sorte de défi identitaire, on s’habille différemment parce qu’on pratique une autre religion. L’islam est devenu le refuge, l’échappatoire d’une génération mal aimée.

L’islam appris online, un islam étrange, qui prône l’intolerance, qui ne parle que d’interdits et de châtiments divins. Un islam culpabilisant et austère. Un islam non pas inculqué par les parents, ou les savants musulmans. Il est prêché par des hommes et des femmes derrière lesquels se cachent, des conspirations et des idéologies sanguinaires.

Un pseudo-islam, une mouvance qui recrute les âmes perdues, les marginaux, les indignés, les facilement influençables, ceux qui ne savent pas que l’islam est avant tout :Une éthique.

Tous ces réseaux obscures, qui se cachent derrière l’écran d’un ordinateur, ou derrière les visages compatissants de prêcheurs hypocrites. Une religion à laquelle on colle des stéréotypes et des clichés. Un concept religieux créé, pour ces âmes blessées à la recherche d’une dignité perdue.

Le tapage médiatique, en France par exemple, qui prend des ampleurs inquiétantes et qui n’a d’autre but que de dénigrer l’islam. Auxquels sont invités des pseudo-lettrés. Qui au lieu d’élever le débat sur l’islam, continuent à en donner une image médiocre et incompréhensible. C’est à se demander si ce n’est pas fait exprès.

Le mot islam est toujours accompagné de peur et de méfiance. Et le bourrage de crâne et l’endoctrinement sur internet, qui s’adressent à l’ego d’un musulman fragile, plutôt qu’à sa foi et à son âme écartelée. Lui donnant le droit de châtier, bannir et condamner les contrevenants à cette loi rigide et obscure, leur faire croire qu’ils sont la main de Dieu sur terre. Au fait on ne sait pas en vérité qui se cache derrière cette vendetta contre l’islam, cette guerre qui veut à tout prix le défigurer.

La nouvelle politique de la France en la matière a contribué à exacerbé cette influence néfaste de ce pseudo-Islam de la peur. Les politiciens français se cherchent toujours un bouc émissaire et rivalisent entre eux brandissant comme étendard: la dangerosité de l’islamisme, un mot qu’ils ont inventé à cette fin. Afin de détourner l’attention des populations mécontentes socialement et économiquement. Leur montrant l’islam comme le seul péril, qui les guette et réveillent les émotions et le nationaliste primaire. Une stratégie vieille de plusieurs siècle..’diviser afin de régner’.

C’est la guerre des cultures et des ethnies, comme si le monde n’avait pas connu ça auparavant et en a pas assez souffert. L’Europe a connu sa guerre religieuse de trente ans. Le fanatisme touche toutes les religions, si elles sont utilisées pour asservir l’homme et non pas pour éclairer son chemin. On parle de l’islam comme étant rétrograde. Que ses lois sont archaïques et hostiles à l’homme moderne, aujourd’hui plus que jamais. On se donne le droit de caricaturiser son prophète et de considérer cet affront à toute une nation: liberté d’expression.

Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Goethe, Georges Bernard Shaw, pour ne citer que ceux là, ont prononcé des témoignages nobles et honorables, sur le prophète de l’islam, Mohamed que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui. Sur son message, son code moral et son établissement d’un état, une nation vaillante fondée sur les principes sociaux, l’intégrité morale et le partage.

Que dire alors du catholicisme, de l’évangélisme ? Des tribunaux de l’inquisition, l’asservissement de toute femme, qui fait preuve de courage et de témérité dans ses époques obscures. Elles sont traitées de sorcières et sont brûlées vives. Ces femmes juives qui se rasent le crâne pour ensuite mettre une perruque et qui ne sont considérées, par leurs maris extrémistes, que comme des instruments de procréation. Les guerres atroces menées au nom de la chrétienté.

Certes l’Occident a adopté le régime laïque dans ses systèmes politiques modernes, mais le fanatisme religieux se manifestent encore aujourd’hui dans ces société dites laïques.

La religion reste déterminante et crée la division, des groupes fanatiques constituent des sectes extrémistes, de la Scandinavie jusqu’au en Amérique du Nord. La religion est même devenue le cheval de bataille de beaucoup de politiciens fondamentalistes, qui l’utilisent pour creuser l’abime entre les ethnies et les cultures.

L’homme a besoin de l’homme pour assouvir sa haine et son courroux . L’homme est un être vengeur vindicatif. Même la démocratie, les droits humains et les religions ( quand elles sont asservissantes) n’ont jamais contribué à en faire un être pacifique qui aime son prochain.

Aujourd’hui grâce à une remise en question à l’adoption de certaines méthodes d’introspection et de méditation à la recherche du calme et de la sérénité. Nous commençons à nous poser des questions sur le sens de la vie, le sens de cette violence exacerbée de cette haine de l’autre. Nous avons commencé à plonger aux finds fonds de notre âme pour chercher la réponse. La réponse au mal-être et à l’agitation qui nous submergent. Nous comprenons mieux les malaises et les injustices que connaît notre monde, que l’être humain a un besoin primitif de voire le mal chez l’autre, surtout chez celui qui est d’une culture ou d’une couleur différente. Des thérapies spirituelles, qui incitent l’homme à prospecter les profondeurs inconnues de son être, pour essayer de retrouver sa vraie identité, son authenticité, celle d’un humain avant tout, un humain qui consacre l’humanité et qui lui rend toute sa splendeur.

L’esprit rempli de souvenirs, qui pèsent

Son poids outrepasse l’existence

Qui devient un fardeau insondable

Lorsque le cœur prend le relai et se bat

Dans la nuit éternelle du temps perdu

Le bonheur non réalisé, une éclipse fugace

L’être entier se serre du chagrin du non vécu

A quoi bon regretter, un passé sans couleur

L’être entier se rebiffe et se rétracte

Contempler le fond de l’abime dans l’espoir

Le souvenir constant hante le temple désert

Tente de se creuser une place dans le cœur las

De revivre le trajet ennuyeux et amer

Les journées qui passent et repassent sans s’échiner

Pales, mélancoliques, tristes et défraîchies

Le passé simple incrusté, sans odeur et sans refrain

Dans les entrailles de l’être si profondément banal

La douleur vive se précise

Les journées se suivent et se ressemblent. Elles viennent et reviennent, mais je ne les capte pas. Je ne les vois pas. Je les entrevoies, car je ne les vies pas je les subies. Tout ce que je souhaite c’est qu’elle m’épargnent leur angoisse.

J’aurais souhaité ne pas vivre cette vie, car je ne peux l’appeler vie. Je l’ai vécue sans savoir que c’est la vie. Une âme solitaire, je suis et je le reste. Une existence sans jeunesse ni printemps, elle s’écoule et je ne sais quand elle va s’arrêter. S’il y une certitude que j’aie, c’est qu’un jour elle va cesser et mon regret c’est de n’en avoir jamais compris le sens. Je suis une illusion, un reflet de quelque chose d’ incompréhensible que mon destin m’a écrite.

Mes soirées de questionnement, me laissent un goût amère. Je rêvais d’univers constellés, je rêvais d’une terre verdoyante et pure. Mes erreurs je les assume toutes, mais si la réalité est juste faite de leurre et d’angoisse. Je me demanderais toujours quel en est le but?Quand on ne sait pas la dompter et s’engager dans ses dédales. Pourquoi être ici? quel est le secret qui se cache derrière, ma présence?

La torture de l’esprit dans l’obscurité des longues nuits froides, où l’âme cherche à se séparer du corps. Ce corps encombrant, qui n’est rien sans l’âme. Un récipient lourd douloureux qui ne fait que se dégrader avec le temps.

Une journée sans lendemain, un destin creux, qui s’impose et s’installe. Un cœur qui bat la cadence d’une âme errante, j’oublie qui je suis, ou je suis et où je vais.

Toi qui est si loin et que j’appelle de tout mes vœux, toi qui ressent mon désarroi, toi qui me comprends sans que je parle. Mon cœur te convoite et te cherche dans la nuit des temps. Le besoin de toi me plonge dans une triste nostalgie. Es tu un mirage, une image qui hante mon esprit? Existe tu? N’es tu que le fruit de mon esprit inventif ?

La vie est un parcours, parfois clair, une sorte de ligne droite et souvent il est semé d’embûches, il est flou et insaisissable. D’aucun est obligé de le suivre. Il y a ceux qui comprennent le sens de ce parcours, d’autres le dessinent eux même et bien entendu, les autres qui restent à la traîne.

Pourtant tout le monde empreinte la même voie pour la naissance, une voie prédestinée, une voie incontournable, même si la science aujourd’hui essaye de lui arracher cette position de choix. Il reste que l’Etre vient à la vie au prix d’une douleur des plus atroce. Un long calvaire, jusqu’au premier cri qui annonce l’espoir et la délivrance.
Vient après le commencement et la galère, l’être doit se battre pour tracer son chemin, se battre pour s’imposer à tous les défis qu’il rencontre sur sa route.
Parfois son patrimoine génétique le soutien, mais souvent il l’indispose. Alors vient la société, elle aussi lui trace un espace qu’il est tenu de respecter. La bataille commence entre l’être tel qu’il est né pur et innocent, et tel qu’il doit devenir, face aux attentes de la cellule la plus proche, jusqu’aux étendues abstraites, faites de pressions sociales et environnementales.

Parfois il se faufile dans ces dédales avec souplesse, gardant l’objectif final en tête. Souvent il se débat, tombe se relève pour retomber encore et essayer de nouveaux de se relever sans trop réussir. Son parcours devient une série de chutes et de reprises et le temps passe. Un autre se laisse mener par ce qui se présente, par l’entourage, par les croyances et tâtonne, se croit chargé d’une mission. Il ne voit que cette dernière comme raison à sa vie, il bafouille se justifie se trahi se sacrifie, parce qu’il croit que c’est ce que le monde attend de lui. Au fait il ne sait pas pourquoi il est né, quel est le secret de la vie qu’on lui impose, alors qu’il n’a rien demandé.
Sa vie devient une série d‘incertitudes, d’hesitations de doutes, de défaillances et de difficultés. Il ne sait pas comment l’aborder. Il est devant un océan houleux qui ne pardonne pas à celui qui s’aventure vers le large.
Alors il se replie et attend le calme, sans savoir que ce dernier annonce toujours une tempête. Le revoilà qui essaye de reprendre force et essaye encore. Sauf qu’il a mal amorcé la marche depuis le tout début.
La peur rempli son être et détermine ses choix. Elle est omniprésente et creuse impitoyablement dans ses entrailles, une peur insidieuse et inexpliquée. Elle ne le lâche plus, elle l’accompagne dans ses décisions, dans son quotidien et son parcours.

Un être qui a succombé à la peur, se gorge d’anxiété, d’angoisse et de méfiance, il a les mains liées et le cœur prisonnier de ses croyances gênantes et figeantes.
C’est cet être là qui parle, juste des balbutiements, des murmures de détresse. La réponse est ardue, elle est enfouie dans le fin fond de l’âme.
l’âme malmenée, par un stress à la naissance, par les sentiments entremêlés de l’existence et l’espace. Il veut retourner à la source, la raison du commencement, la raison de sa venue à la vie sans être consulté.

Tout le monde a déserté la source elle est tarie. Ne donne plus vie, elle est glacée, morte de douleur et d’abandon. Il ne puit y aspirer plus longtemps..crier dans le désert aride ne lui ramène que sa propre voix cassée, las de chercher, las d’attendre une délivrance qui se fait cruellement attendre …

La grande place ombragée, avec ses fontaines bleues en cascade, les bancs en pierre grise qui invitent à se reposer, sous l’inlassablement ficus vert. Mon quartier, berceau de mon enfance de toute ma jeunesse. De tristes circonstances m’ont irrémédiablement arrachée à lui. Gravé dans ma mémoire, tu resteras le prolongement de mon foyer perdu, d’une époque d’insouciance révolue.

Imposante, Mosquée Mohamadia est présente dans mes doux souvenirs. Le son harmonieux de ses appels à la prière, ses chants monocordes qui m’ont bercée, pendant les longues soirées ramadanesques. Ses vastes salles de prières et leurs immenses lustres artisanaux, suspendus dans le vide, accrochés aux plafonds en bois ciselé . Les arcades qui la longent et que j’ai traversés mille fois durant mon enfance. Lorsque le cœur plein d’appréhensions, mon cartable à la main, je m’en allais à l’école. Le bon vieillard à la barbe blanche, assis sur les marches, récitait le Coran, trop fière pour tendre une sébile. Son visage franc et lumineux me revient sans cesse.

Place de la Mosquée 

Tout un monde enchanté entoure ma maison, dans mon quartier, qui appartient au passé le plus réel et le plus authentique.

Le ciel de mon quartier était toujours bleu. Les arbres verts profond le long de l’année, et leur fruit inutile en forme de bille, se laisse écraser sous mes pieds allègres. Le son qu’il émet me remplissait d’une naïve allégresse.

La joie était constamment présente, car il suffisait de peu pour remplir mon âme d’extase. Courir, courir dépasser mon ombre si frêle, si légère. Mon quartier où j’ai grandi où j’ai connu l’amour, la confiance, la joie et l’espoir. Comme un îlot dans un océan profond et noir, j’y pense et la nostalgie me submerge et ramène les larmes à mes yeux. Ce qu’elle me rappelle est cher à mon cœur et restera enfoui,  dans mes songes et accompagnera mes pensées jusqu’à la fin …  

 

img_3822Non, je ne suis pas une mère, je n’ai pas connu les affres de la maternité. Lésée ou épargnée, je ne puis me prononcer sur la destinée. Il paraît qu’être mère signifie infiniment d’amour, d’abnégation et de dévouement. Certes je n’ai pas eu la joie d’enfanter, mais j’ai eu le bonheur de donner de ma vie, de mon temps de mon cœur. Je l’ai fait sans calcul et sans rationner mes doses d’amour et d’altruisme. Je l’ai vécu comme l’aurait vécu une mère vraie. Je prenais mon rôle très à cœur et je ne faisais pas les choses à moitié.

J’étais souvent la doublure qui assure, celle qui assume et croit fermement en son noble rôle, de mère doublure .. J’ai passé des nuits blanches, j’ai pouponné, j’ai nourris, j’ai surtout aimé de toutes les fibres de mon corps et mon cœur. J’ai éduqué, j’ai passé le message, me suis constamment trouvée dans la position de donneuse, de responsable de celle qui prend sur elle, les soucis des autres, leurs contraintes, parfois leur malheur aussi. Je me suis toujours sentie concernée, soucieuse en toutes circonstances. Je ne regrette rien, mais je sais aujourd’hui qu’une doublure reste une doublure et n’accède jamais au rôle..

le sort est jeté, pas de rebellion possible, car c’est écrit, c’est sculpté dans la pierre…

Dans sa vie de tous les jours, elle ne cesse de se poser cette question. Elle est qui ? Elle est venue au monde et a traversé la vie en s’appuyant  sur ses parents, son père et sa mère jusqu’au jour où tous les deux l’ont quittée. Leur perte l’a  dévastée, son père en premier et puis sa mère, qui était devenue son monde après la disparition de son père.

Elle l’a accompagnée pas à pas jusqu’au jour où le tout puissant l’a rappelée à lui. Elle ne voyait son  univers qu’à travers elle, car elle n’en pas un à elle. Elle s’est accrochée à elle, convaincue qu’elle aussi allait rendre l’âme le jour de sa mort. Dieu, lui a donné le courage de survivre, car sa foi était forte et elle priait sans cesse Dieu de la sauver d’elle même.

Un foyer, elle n’en a pas eu, une descendance non plus. Pendant des années, elle s’est  occupée et s’est dévouée à ces nièces et neveux. Les à adorés, comme s’ils étaient siens. Elle s’est intéressée à eux et à leur avenir, à leur éducation, comme leur propre mère. Ce qui les touche la touche, ce qui les rend heureux, ou malheureux la concerne directement. Spontanément, sans calcul, c’était naturel.  Elle les a tous adoptés comme les siens , car elle n’a pas eu la chance d’avoir d’enfant à elle.

Sa vie se résume à celle de sa famille, ou du moins à ce qui en reste. Elle n’a jamais réussi à couper le cordon ombilical, même après la disparition de sa chère mère. Elle s’est retrouvée seule et elle a choisi la solution de facilité qui s’est offerte à elle. Se greffer à la vie de sa sœur aînée. Pourtant ce n’est pas l’envie de voler de ses propres ailes qui lui manquait. Mais c’est plutôt le courage de faire le saut, qu’il lui paraissait comme un saut dans le vide. Elle avait besoin de repaires encore. Elle n’avait pas fait le deuil de ces parents et avait  peur de partir et de les perdre une deuxième fois. C’était intolérable. Toutes les raisons étaient bonnes pour la décourager de partir, de changer de vie et de construire quelque chose à elle. Elle est donc restée et ne peut en blâmer personne.

Une vie faite de haut de bas, plus de bas que de hauts. Elle ne cessait de se convaincre de refaire les choses, recommencer ailleurs. Certes, mais recommencer quoi? Et avec qui? Une peur bleue du changement et du grand inconnu, elle a opté pour le provisoire à ce jour . Pourtant la vie passe comme un l’éclaire …

Non, elle ne se laisse pas aller aux regrets, car elle croit en la destinée. Si elle a manqué de courage, c’est qu’il y a quelque chose de fort qui la retient. L’amour et le dévouement pour les siens et l’incapacité d’affronter une solitude certaine. Un brin d’égoïsme lui a inspiré cette décision. Maintenant elle se débat entre ses doutes et ses certitudes, les doutes qui secouent sans cesse l’arbre de sa destinée et la certitude qui lui souffle à l’oreille ‘tu as pris la sage décision’.

Dans ce tumulte émotionnel qui la harcèle, l’idée que la vie mérite plus de courage et de cran lui ôte  le sommeil. À la peur d’avoir raté l’essentiel s’ajoute la perte du sommeil. Personne ne peut comprendre cette crainte, car elle est incapable de l’expliquer. Au final elle constate de jour en jour qu’elle n’a pas osé beaucoup de choses importantes dans sa vie. Elle n’a  pas osé le mariage, n’a pas fait le deuil de ses  parents. N’a pas réussi à se débarrasser de ses contraintes. Elle n’a toujours pas surmonté ses dépressions, car elle du mal à prévenir les rechutes.

Elle n’a jamais fait le ménage dans sa vie, se débarrasser des vieilles émotions négatives, ses culpabilités et son esprit de sacrifice, qui ont peut être aidé les autres, mais qui l’ont souvent paralysée. Cette déficience émotionnelle et cet engagement et implication dans la vie des siens, l’a souvent étouffée. Personne ne se sent concerné par ses anciens déboires, car personne ne croit avoir un rôle quelconque  dans son parcours ni dans les actes qu’elle a entrepris dans sa vie.  Pourtant toutes les décisions qu’elle a prises étaient toujours en rapport avec les autres.

Ces mêmes autres, qui lui disent qu’elle doit changer, qu’elle doit se libérer, que tout dépend de sa seule volonté. Possible qu’une partie de ses problèmes pourrait être réglée, si elle fait preuve de courage émotionnel, si elle se débarrasse de ses angoisses et ses craintes. Mais c’est là où le bât blesse….

Un cumul de plusieurs années et un vide affectif, qu’elle a du mal à reconnaître se constitue le plus gros de ses soucis. Tout reste à l’intérieur, elle ne peut extérioriser ses craintes. Là où elle est, la où elle va, elle entraîne avec elle une grosse charge émotionnelle, tout sauf positive.

La joie le bonheur que l’être humain arrive rarement à décrire, ce sentiment d’amplitude et de bien-être n’ont pas beaucoup contribué à façonner son parcours. Elle a vivoté, elle se bat intérieurement contre l’envie de tout abandonner et de partir. Aujourd’hui elle est au même point, sauf que sa vie est derrière elle et la possibilité d’agir devient de moins en moins forte. Ses sens s’affaiblissent, sa force s’amoindrit et les questions existentielles se transforment en questionnement sur la fin, la fin qui s’approche.

Finalement,  la vie n’est qu’un océan d’illusions, de déceptions, de frustrations parsemé de temps en temps de moments de joie fugace. Si on ne saisit pas ces moments furtifs à bras le corps,  elles passent inaperçues et on les oublie. Sous le poids des tristesses et des deuils. Aujourd’hui qu’elle reconnaît tout cela, elle a envie de vivre ce qui lui reste dans la sérénité et la paix, elle veut que ce qui lui reste soit rempli de tranquillité et d’apaisement. Elle aimerait respirer librement  et complètement.

Elle veut toucher  le firmament, connaître la symbiose mystique avec son créateur. Remplir sa vie de divin de sa beauté immatérielle. S’imprégner du sacre de la nature et de ses couleurs. Puiser dans son énergie intarissable.

Elle veut pouvoir raconter sa vie de bout en bout, sans rien omettre. Assise au coin du feu, bien au chaud à son ombre à son âme, pour apaiser ses tourments, car seule la vérité peut la sauver, la vérité qu’elle doit se conter à elle même…il n’y a pas de bonheur, il y a la question lancinante, ‘ce chemin qu’elle emprunte mène-t-il quelque part???’

 

imageAujourd’hui on ne parle que d’islam, de musulmans et de bannissement. Mais l’islam n’est pas les musulmans, certains musulmans du moins. Ceux qui prétendent lui appartenir, alors qu’ils ne suivent pas ses vrais préceptes. Ceux qui se sont alliés au diable, par amour d’argent et de gloire. Ceux sans foi ni loi qui essayent de défigurer notre foi si pure, ceux qui sont à leur tour manipulés au nom d’un islam étrangement belliqueux.

L’islam a ses lois qu’on ne peut transgresser, a ses dictats  qu’on doit suivre, mais l’islam est aussi un comportement, une manière simple de vivre.  L’islam est une morale et une éthique.

Suivre les rituels de l’islam et appliquer ses lois ne suffisent pas à faire de nous de vrais musulmans. C’est ce que mon défunt père me disait. Il me disait on ne peut se prétendre bon musulman, que si on fait preuve d’éthique, d’honnêteté et  d’humilité, que si on souhaite à autrui ce qu’on se souhaite à soit même, que si on donne aux pauvres ce que nous aimerions qu’on nous donne.

A une certaine époque, quand j’étais bien jeune et ne pratiquais pas encore la Salât ( la prière). Mon père me disait toujours ‘tu es une bonne fille, par ta droiture, et ta probité, tu feras une bonne musulmane si tu allies ta bonne conduite à l’accomplissement de la prière, ma fille ‘. Mon père me parlait ainsi, avec douceur, sans colère, sans me punir ou me critiquer. C’est cet islam tolérant et compréhensif où j’ai grandi. C’est dans cette piété et cette ouverture que j’ai appris ma religion. En étant toujours consciente de la miséricorde de Dieu, que je ne cesse d’implorer et son châtiment que je ne cesse d’éviter ..

Aujourd’hui on a réduit  l’islam à un habit, une barbe, une burqa, un salafisme  rétrograde et culpabilisant, à la violence même. Non l’islam est bien plus grand que toutes ces manies et ses interprétations terrestres. L’islam est noble et Dieu est miséricordieux et bon.  Dieu est clément et nous accorde son pardon pour nos écarts, il est ‘الرحمان الرحيم’ le très miséricordieux ‘qui ne veut pas nous  punir et nous châtier. Dieu est amour et beauté. Dieu ne peut accepter que des pseudo-musulmans tuent, brûlent, bombardent, interdisent, punissent, s’explosent  en son nom. Nul n’est mandaté par Dieu pour juger et  punir les autres, sur terre ni à se prendre la vie, pour quelques sinistres dessins, croyant mériter le paradis par leur geste macabre ..

Dieu nous dit de faire le bien autour de nous, d’aimer notre prochain, de ne pas mentir, de ne pas trahir, de ne pas voler et de ne pas médire des autres. Le tout Puissant nous a imposé ses cinq piliers, qui sont la ‘Chahada, la Salât, la zakat, Assiam et le Hajj’ *, que chaque musulman doit accomplir. Mais Dieu ne nous a pas dit que ces piliers accomplis, nous absoudent  de tous les autres péchés. Notre  foi doit se refléter sur notre comportement irréprochable, sur nos paroles, sur notre façon de traiter les autres, qu’ils soient musulmans ou non.

Aujourd’hui on assiste à une déformation et une difiguration du message divin, transmis à son prophète Mohammed, que la bénédiction et la prière de Dieu soient sur lui. D’ailleurs Dieu en louant son messager, lui dit ‘انك لعلى خلق عظيم’ ´Tu es certes d’une moralité sublime’ sourate Alqalam. Le compliment que lui fit Dieu concernait plus son sens de l’éthique et son intégrité morale, plus que sa piété. Une foi sans moralité est une foi incomplète .

Le prophète Mohammed que la bénédiction et la prière de Dieu soient sur lui, bien  avant de recevoir le message divin, était connu pour être l’homme honnête et digne de confiance. Dieu l’a choisi pour transmettre son message divin, car il était d’une grande moralité.

Certains ‘musulmans’ interprètent la parole divine selon leurs traditions et leurs us . Ils décident  que la femme est leur chose, leur bien, que ce n’est pas un être humain à part entière. Qu’elle doit être soumise et obéissante,  esclave de leur tyrannie. Alors que Dieu nous a créés égaux dans l’âme. Lorsque Dieu dit dans le coran ‘ الرجال قوامون على النساء بما فظل بعضهم على بعض، و بما انفقو من اموالهم ‘, sourat Anissaa . Dieu ne parle guère de la force physique de l’homme. Dieu s’adresse aux bons musulmans sages, qui ont compris son message, ceux qui prennent en charge leurs femmes et les chérissent, qui s’en occupent et les protègent. Dieu ne s’adresse pas à ceux qui se croient des êtres supérieurs à la femme et la maltraitent. Ceux là ne sont pas musulmans et n’auront pas droit à la miséricorde divine, sauf s’ils se repentent et corrigent leurs erreurs

Les femmes qui se sentent heureuses dans la soumission et l’asservissement, ne peuvent être aidées. Mais elles ne sont pas représentatives de toutes les femmes musulmanes. Celles qui manifestent pour sa propre répression, pour  le port incongru du voile intégrale, qui n’est pas de surcroît, un dictat de Dieu.

L’habit est un accessoire qu’on a inventé, nous les humains,  pour couvrir notre corps et non pas une preuve de chasteté ou de piété. Comme disent les chrétiens ‘l’habit ne fait pas le moine’. Donc l’habit n’est pas une preuve de foi et de bonne conduite d’un musulman ou d’une musulmane. C’est un choix pour certaines femmes et souvent une exigence de l’homme dominant.
Nul n’a le droit de juger l’autre à cause de son apparence, nul n’a le droit d’obliger quelqu’un à porter tel ou tel habit. Nous sommes les créatures de Dieu et seul Dieu est juge.

Voila à mon sens, la raison pour laquelle l’islam est devenu sujet de discussions, de débats stériles et même de mépris et d’incompréhension dans des sociétés non musulmanes. Parce que nous les musulmans, nous ne montrons que le côté ostentatoire, le côté  superflu de l’islam et qui donne à ceux qui le critiquent, une bonne  raison de nous humilier et de dire que la femme est opprimée en Islam. Non l’islam a donné ses droits à la femme, c’est elle qui définit son apparence, elle est libre d’imposer son indépendance à l’homme dominant et injuste.  Ces choses existent dans toutes les sociétés et dans toutes les religions. Ce n’est pas propre à l’islam..

Nous avons exhibé l’accessoire et nous avons occulté l’essentiel de l’islam, qui est l’éthique, l’honnêteté, la moralité  et l’amour du prochain. Il faut recentrer le débat sur le vrai sens de la religion musulmane. Nous sommes tenus de défendre notre foi contre ses détracteurs, qui la diabolisent. Nous devons lutter contre les clichés et les stéréotypes qui ne s’intéressent qu’au superficiel et ignorent  le fondement et le vrai message de l’islam.

Dieu nous a créé pour qu’on l’adore, il nous a montré le chemin à suivre et nous a laissés libres de nos actes. À nous de choisir la voie divine à nous de respecter la raison de notre existence sur cette terre. Cette terre qui n’est qu’un passage éphémère, qui nous mène vers l’éternel, vers la félicité, vers le paradis..

*Témoignage, prière, aumône, jeûne et pèlerinage

 

 

La vie, il fautphotos-et-video-ipad-r-4114 la vivre. Il ne faut pas se cacher derrière des faux fuyants pour éviter ses peines et des joies. Pour ignorer les choix qu’elle nous présente. Trop lâche de faire face et de sauter dans le vide. Au fait le vide n’est que l’espace qui s’offre à nous pour qu’on le remplisse de nos réussites, nos erreurs et nos hésitations. Mais il faut comprendre que si on s’enferme, on laisse la peur nous guider, nous bloquer et nous fermer le chemin. Ce chemin qui va nous mener à notre ultime destination. Le chemin peut être dur, peut paraître sinueux et épineux, différent du but de notre marche difficile. Absolument éreintant. Il peut nous dévier de notre objectif, dont le résultat est extraordinaire. La réalisation de nous-même.
Le chemin reste une période qui ne doit pas avoir d’impact sur notre réalisation. Si on souffre c’est pour mieux arriver mais dans le bonheur et l’accomplissement. Et non dans le malheur et la peine.
Quel joie! Quand on réalise qu’on progresse, qu’on avance, un peu plus vite à chaque pas. Que la vie est belle même en étant si difficile.
Personne ne doit accepter la routine et l’ennui de l’attente. L’attente d’un meilleur lendemain. L’attente d’un cadeau. L’attente que quelqu’un nous ouvre la porte et nous sauve de cette peur paralysante. Cette peur qui nous ronge et nous retient.
Faites face et avancez. Il n’y a personne qui va vivre votre vie. Il n’y a que vous qui pouvez vous sortir de cette torpeur et réagir. C’est votre vie. C’est votre bonheur. Soyez l’enfant curieux que rien n’arrête. Soyez l’enfant qui rêve et réalise. Soyez l’enfant qui demande ce qu’il veut. Avec Conviction et sans gène. L’enfant qui cherche et trouve toujours. L’enfant qui aime tout le monde. L’enfant qui partage sans retenue. L’enfant heureux!
Ne soyez pas l’esclave de votre esprit. Ce dernier ne sait pas prendre  les décisions. Il ne fait que vous protéger des dangers imminents. Écoutez votre cœur! Suivez votre instinct!
Choisissez votre environnement! Remplissez votre temps des bonnes choses, positives qui vous aident à avancer et atteindre votre but plus rapidement et avec sérénité.
Aimez-vous! Aimez-vous sans retenue. Soyez confiants! Soyez reconnaissants!
La gratitude nous ouvre des portes sans limite. La gratitude nous comble d’amour et de paix. On prend et on redonne. N’ayez pas peur de donner. Même du peu que vous avez. Vous recevrez plus à votre tour. C’est le cycle de la vie!

Aziza Alaoui

photos-canon-avril-2012-4861.jpgle ressenti comment le décrire? Les mots se font rares une fois qu’on essaye de les exprimer. Ils disparaissent comme par enchantement, alors on balbutie, les lèvres tremblent comme cherchant à attraper le mot au vol. Elles s’ouvrent et se referment sans qu’un son n’en sorte. Pourtant à l’intérieur une houle prend forme, un orage frappe, une tempête se déferle. Les mots sont inutiles, car ils ne racontent pas toute la vérité. Ils sont mesurés, pesés, ils passent au détergent qui leur enlève leur couleur leur profondeur voir même leur sens..

L’angoisse continue alors à secouer l’intérieur, peser de tout son poids sur un cœur qui ne sait comment partir. Il crie dans le vide, il tombe, il se relève. L’emprise est trop forte, il ne peut la secouer d’un revers de mains, s’en défaire en échapper. Plus il essaye plus, elle le broie.

L’envie de crier de hurler le tenaille, mais comment? On le croira fou, mais la folie est parfois salvatrice. Ce cœur qui prend du volume, il devient gros comme une vague noire prête à balayer tout sur son passage, prêt à sortir du thorax tellement sa place ne le retient plus.

Alors vient encore l’idée des mots, toujours les mots qui n’apportent qu’amertume, frustration et désespoir. Mais il paraît qu’il faut quand même les prononcer, pour s’entendre les dire, pour qu’ils deviennent réalité palpable.

les contenir fait augmenter l’anxiété, les dire fait des ravages. Je veux que les mots perdent leur sens. Je veux que le silence et les regards les remplacent.

Le calme, la quiétude de vains mots qui remplissent le dictionnaire de notre esprit et de notre cœur.

C’est à l’intérieur qu’il faut chercher, l’extérieur n’est qu’un reflet de ce que nous en faisons. Mes mains sont tendues vers ce ‘soit’ qui m’échappe, il est flou, invisible, il me glisse entre les doigts. Un soit peut-il être si inaccessible? Fatiguée de le chercher sans relâche, il résiste et s’éloigne, devient petit, minuscule. Je le cherche dans le fouilli de l’extérieur comme une épingle dans une botte  de foin. Une fois de plus c’est le cœur qui s’emballe et exige des réponses. L’esprit est obnubilé par la triste réalité et se noie dans le torrent interminable des mensonges et d’un tumulte d’idées factices. Ou est la vérité ???

Guérir l’angoisse ou l’apprivoiser, on ne peut prétendre à la guérison mais on peut espérer la cohabitation pacifique. Jusqu’à ce que tout l’univers s’efface et devient un songe d’une nuit éclairée par des étoiles… fugaces.