La vie est un parcours, parfois clair, une sorte de ligne droite et souvent il est semé d’embûches, il est flou et insaisissable. D’aucun est obligé de le suivre. Il y a ceux qui comprennent le sens de ce parcours, d’autres le dessinent eux même et bien entendu, les autres qui restent à la traîne.

Pourtant tout le monde empreinte la même voie pour la naissance, une voie prédestinée, une voie incontournable, même si la science aujourd’hui essaye de lui arracher cette position de choix. Il reste que l’Etre vient à la vie au prix d’une douleur des plus atroce. Un long calvaire, jusqu’au premier cri qui annonce l’espoir et la délivrance.
Vient après le commencement et la galère, l’être doit se battre pour tracer son chemin, se battre pour s’imposer à tous les défis qu’il rencontre sur sa route.
Parfois son patrimoine génétique le soutien, mais souvent il l’indispose. Alors vient la société, elle aussi lui trace un espace qu’il est tenu de respecter. La bataille commence entre l’être tel qu’il est né pur et innocent, et tel qu’il doit devenir, face aux attentes de la cellule la plus proche, jusqu’aux étendues abstraites, faites de pressions sociales et environnementales.

Parfois il se faufile dans ces dédales avec souplesse, gardant l’objectif final en tête. Souvent il se débat, tombe se relève pour retomber encore et essayer de nouveaux de se relever sans trop réussir. Son parcours devient une série de chutes et de reprises et le temps passe. Un autre se laisse mener par ce qui se présente, par l’entourage, par les croyances et tâtonne, se croit chargé d’une mission. Il ne voit que cette dernière comme raison à sa vie, il bafouille se justifie se trahi se sacrifie, parce qu’il croit que c’est ce que le monde attend de lui. Au fait il ne sait pas pourquoi il est né, quel est le secret de la vie qu’on lui impose, alors qu’il n’a rien demandé.
Sa vie devient une série d‘incertitudes, d’hesitations de doutes, de défaillances et de difficultés. Il ne sait pas comment l’aborder. Il est devant un océan houleux qui ne pardonne pas à celui qui s’aventure vers le large.
Alors il se replie et attend le calme, sans savoir que ce dernier annonce toujours une tempête. Le revoilà qui essaye de reprendre force et essaye encore. Sauf qu’il a mal amorcé la marche depuis le tout début.
La peur rempli son être et détermine ses choix. Elle est omniprésente et creuse impitoyablement dans ses entrailles, une peur insidieuse et inexpliquée. Elle ne le lâche plus, elle l’accompagne dans ses décisions, dans son quotidien et son parcours.

Un être qui a succombé à la peur, se gorge d’anxiété, d’angoisse et de méfiance, il a les mains liées et le cœur prisonnier de ses croyances gênantes et figeantes.
C’est cet être là qui parle, juste des balbutiements, des murmures de détresse. La réponse est ardue, elle est enfouie dans le fin fond de l’âme.
l’âme malmenée, par un stress à la naissance, par les sentiments entremêlés de l’existence et l’espace. Il veut retourner à la source, la raison du commencement, la raison de sa venue à la vie sans être consulté.

Tout le monde a déserté la source elle est tarie. Ne donne plus vie, elle est glacée, morte de douleur et d’abandon. Il ne puit y aspirer plus longtemps..crier dans le désert aride ne lui ramène que sa propre voix cassée, las de chercher, las d’attendre une délivrance qui se fait cruellement attendre …